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LA RUE EST SEULE

 

La rue est seule à la lune arrondie

Une ombre glisse au pas d'un soulier verni

Le cœur tremble, la veine frémit

Agitation de la chair au souffle de nuit

 

La rue s'enfuit à la lune apeurée

Une ombre pleure au pas d'un soulier risqué

Le cœur galeux, la veine obstinée

Excitation de la chair au parfum de pureté

 

La rue saigne à la lune grimaçante

Deux ombres crient à l'appât de l'innocente

Le cœur vide, la veine brûlante

Déprédation de la chair à l'âme vacillante…

 

19.07.2012

NATURE MORTE

 

Danse danse

 

Sombre couloir du temps

 

Souffre mes cris

 

Souffre les noirs esprits

 

Fantômes du jour du soleil couchant

 

Silence brume et pluie

 

Je prends la clé des sangs

 

Et m'enfuis au-delà des mots

 

Bois terre l'écume de mes yeux

 

Puisse ma sève immobile

 

Nourrir feuilles et pierres

 

Corps et cœur s'enflammer

 

Cendres et âme s'évaporer

 

Danse danse

 

Sombre couloir du temps

 

Tu souffriras mes cris encore longtemps

 

Mais s'il venait le jour oublié

 

Où le vent d'un souffle de haine

 

Me jette de la falaise

 

Que ma chair soit donnée en pâture

 

Que s'en empiffre oh fertile mère nature

 

Et puissent nos morts accoucher d'une vie

 

03.1999

E. Kluber-Ross, La mort qui joue faux
E. Kluber-Ross, La mort qui joue faux

MON CORPS EN MORCEAUX

 

Mon corps en morceaux

S'éparpille à la terre

Les éclats de mes os

Concurrence la poussière

Et cheveux s'envolent

Et membres s'évaporent

Les yeux à fleur de sol

Je crève de tous mes pores

 

12.08.04-04.08.2009

VOILA LA BELLE SACRO-SAINTE

 

Voilà la belle sacro-sainte

 

Aux modestes apparences

 

Calme, fière et sans crainte

 

Elle sonne son innocence

 

Dans la demeure épiscopale

 

Un homme récite une prière

 

Par la parole sacramentale

 

Il chante ses larmes amères

 

D'un air froid et magnifique

 

Le déambulatoire raisonne

 

Et tous les mots et leur musique

 

Jusqu'à la sacristie frissonne

 

L'enfant pur des gouttes du paradis

 

Lisait dans son lit la bible et les bréviaires

 

Le sang empoisonné de cette maladie

 

Le grand ciel impuissant n'a rien pu faire.

 

02.2001