LE CIEL SE LAMENTE
Le ciel se lamente au crépuscule gris
Il verse ses larmes à la terre assoupie
Les nuages accompagnent le macabre ballet
Et menacent de faire ombre à jamais.
La lune apeurée n'ose pas se montrer
Les étoiles se cachent pour mieux respirer
Les pleurs appellent alors le grand vent
Qui répand sur la terre tous ces tourments.
Et de loin on entend la ville et ses cris
Les hommes en panique et les rues qui s'enfuient
Les sanglots et le vent balaient la terre
Et laissent au matin un paysage de misère.
01.2005
LES HERBES HAUTES
Les herbes hautes d'une vive couleur
Ondulent au vent de cette douce terreur
Ou peut-être par cette lente attitude
Dessinent-elles leur patiente lassitude
Un soleil auréole d'une belle lumière
Ces vastes vallées aux parfums amers
Constellées d'êtres, happés par le silence
Des corps, détruits par l'évidence
Les herbes hautes d'un rouge sublime
Ondulent au vent de ce doux abîme
Recueillent en leur mousse les endormis
Et bercent tendrement tous leurs cris…
10.2005
AUBE HAINE
L'aube, patiente, attend le remède qui envolera poussière, oubli et la morsure de l'air glacial sur la peau ternie de la terre.
Aux portes des lamentations, le matin décoloré caresse le marbre fuyant des arbres écorchés.
Le vent épicé, danse au miroir des murmures et se blesse au feu obscur des mélusines désenchantées.
Dans l'espérance de la divine guérisseuse, les eaux solitaires ondulent au souvenir de l'or des pétales odorants.
Et les nuages amers pleurent l'opaline agressée en attendant les rayons ambres de l'étoile.
Dans l'impossible étreinte diamantine, le ciel s'ennuie de sa transparence, et la lumière, lasse, s'endort dans les bras du silence.
Et dans son palais de mousseline, l'homme sourd et aveugle viole le pourpre d'un crépuscule, la quiétude d'un arbre, la pureté d'une mer…
03.2000
Le jour désespéré s'endort aux larmes du soir.
L'orage au grand ciel fait rage au vent cruel.
Le cristal au bord du ciel pleure sur la terre endormie.
12.1999
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