LA LUNE S'ARRONDIT
La lune s'arrondit pour bercer en son argent
Le ciel douloureux et ses nuages apeurés.
Plus rien ne luit
Plus rien ne bouge
La nuit s'est arrêtée
Elle regarde son au-delà verser des froides larmes
Impuissante et accusatrice
Les fenêtres se brisent, les portes claquent, les rues se vident,
Le sol tremble, le noir gronde…
La terre s'enfuit,
Nous ferait-elle ses adieux ?
(16.05.05-25.07.09)
AU NOM DE L'AUBE
Au nom de l'aube, du crépuscule
Au nom d'une fin, d'un commencement
J'invoque la terre qui hurle
Et le ciel qui tombe en sang…
A la lune mystère, à l'étoile luminante
Je murmure le chant des mondes
Les sacrifices d'égoïstes intolérantes
Ces croyances combattant leurs ombres…
Je prie le jour, je prie la nuit
Et la danse des siècles désenchantés
Que la pluie lave la haine dans les esprits
Et puisse à jamais aucun dieu exister
(12.2000)
AU GUERRE DE LUNE
Les corps tremblent au feu du coeur
Les mains saignent au creux du soir
La terre indélicate crie la nuit oppressée
Les matins secs au jour levant et
Le ciel absent au temps immobile
Larmes ruisselantes sur la peau rocheuse
Le cristal empoisonne le nuage blanc
Le vent casse les perles de sang
Soleil somnambule, lune insomniaque
La sève déracinée fuit les pleurs et
L’air brûlant des fleurs fanées
Parfum des âmes putréfiées
Les mots s'envolent au rubis terne
Les flammes sont froides d'indignation
Les rires fous des canons danseurs
Violent le silence possédé du monde et
Les yeux par milliers qui s'éteignent,
Des hommes massacrent des hommes.
(12.1999)
Aucun commentaire pour le moment.